Maria Luna, journaliste et maître de Reiki, vous fait réfléchir sur vos émotions et attitudes face à la vie. Découvrez comment les émotions affectent la santé physique et mentale de la femme, et comment faire ressortir l'essence qu’il y a en vous.
Une légende raconte que les dieux de l'Olympe ont caché le bonheur là où les hommes auront du mal à le trouver. Un lieu qui, au fond, était si évident qu’il passait inaperçu: le cœur des gens.
En accord avec cette énigme, dans son livre « Les Femmes qui courent avec les loups », l’écrivain Clarissa Pinkola encourage à trouver à l'intérieur de chacun cette voix de l'intuition, le « Je » instinctif, inné, qu'elle appelle « femme sauvage ».
«Si les femmes ont perdue leur essence féminine, lorsqu’elles la retrouvent à nouveau, elles lutteront pour la conserver pour toujours. Une fois qu’elles l’auront récupérée, elles se battront de toutes leurs forces pour la garder, car avec elle s'épanouit leur vie créative, leurs relations ont un sens, de la profondeur et de la santé », dit dans son livre l'auteur d’origine mexico-espagnole.
Il est intéressant de noter que les caractéristiques de cette essence féminine à l’état pur ne correspondent pas aux messages de « femme fatale » que lancent les campagnes publicitaires à travers les médias.
La « femme sauvage » a été condamnée à travers de l'histoire parce qu'elle a été jugée trop puissante et donc, redoutée pour sa grande force intérieure.
On attribue son pouvoir à la « femme fatale » vendue dans les campagnes de marketing par des attributs extérieurs, que ce soit son corps voluptueux, ses sous-vêtements, telle crème ou tel parfum à effets aphrodisiaques extasiants, ou pour X voiture avec je ne sais combien de chevaux fugueurs face à sa puissance sexuelle.
Un tel bombardement quotidien de messages médiatiques sur la façon dont les femmes devraient être peut seulement produire des maladies, physiques ou mentales, de la confusion et des débats entre ce qu'une femme sent qu’elle est réellement et ce qu’on lui dit qu’elle devrait être. Ceci étant la cause de maladies très courantes telles que l'anxiété, la dépression, l'anorexie et la boulimie, parmi tant d'autres.
Cette réalité affecte tous les âges, des filles obsédées de devenir une Barbie en chair et en os, en imitant les actrices de High School Musical, école qui ne ressemble en rien à leurs écoles respectives. Les adolescentes ayant trouvé leur essence féminine luttent pour définir leur identité, et les femmes adultes tentent d'accepter leurs cheveux gris et leurs rides comme un processus naturel de la vie, comme un symbole de sagesse, plutôt qu'une sénescence méprisable.
Il est donc évident que, vu comment fonctionne la société actuelle, la femme doit faire un effort pour se connecter à sa «femme sauvage» car les exigences personnelles, familiales, professionnelles et sociales, ne facilitent généralement pas cette communion avec elle-même. Selon le Tao, les gens doivent trouver des moments pendant lesquels ils ne font rien, dans l’absolu, pour pouvoir réellement s’écouter.
Avec cette quête personnelle, j'ai participé à des réunions de femmes appelées «cercles». Lors de ces rencontres, on prétend faciliter un espace d'écoute de l'essence féminine à travers la nature, la danse, le chant, l'échange d'idées et d'autres formes d'expression de l'âme.
En respectant la confidentialité des confessions des femmes que j'ai entendues, je pourrais révéler l'énorme désir de trouver cette «femme sauvage» et de vivre selon elle, chacune d’entre nous, au lieu d'avoir à s'adapter aux vieilles croyances de ce que devrait être la vie d'une femme, et les contraintes que cela représente.
Beaucoup de femmes que j'ai rencontrées lors de ces réunions manifestent cette envie, reconnaissent ne pas avoir de rôles précédents qui leur servent de modèle, de guide, pour vivre en harmonie avec elles-mêmes.
Des tribus ancestrales de toutes les cultures de la planète célébraient des réunions de femmes lors desquelles elles apprenaient de leurs propres ancêtres, quelque chose qui, de nos jours, n'est plus aussi accessible. Les conversations entre femmes de différents âges, qui faisaient partie de la même famille et du même sang, sont, malheureusement, dans de nombreux cas, inexistantes, et il manque ainsi la transmission de la chaîne de la sagesse des générations.
La récupération de ces rencontres faciliterait le fait que les erreurs des ancêtres ne se répètent pas, quelque chose qui, si nous observons attentivement l’arbre généalogique de chacun, est généralement un facteur répétitif dans presque toutes les familles.
Encore une fois, nous devons décider de notre propre chemin, en communion avec notre meilleure alliée, notre « femme sauvage », qui nous guidera à travers le labyrinthe de la vie vers ce bonheur intérieur que les dieux ont caché dans le cœur humain.