Vous essayez de concevoir un bébé depuis plusieurs mois sans succès ? L'hystérosalpingographie (HSG) fait partie des examens essentiels prescrits dans le cadre d'un bilan de fertilité. Ce test d'imagerie médicale permet d'explorer avec précision vos trompes de Fallope et votre cavité utérine pour identifier d'éventuels obstacles à la conception. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cet examen clé : son déroulement, les sensations ressenties, les résultats possibles et comment il peut vous aider dans votre parcours vers la maternité.
Si votre médecin vous a prescrit un bilan d'infertilité, peut-être allez-vous devoir également réaliser une hystérosalpingographie. L'HSG, ainsi qu'on l'appelle parfois, est en fait une radiographie avec injection d'un liquide de contraste. Elle permet d'évaluer le niveau de perméabilité des trompes de Fallope et de l'utérus afin d'écarter toute anomalie dans le processus de fécondation. Cette technique d'imagerie médicale constitue l'un des piliers du diagnostic de l'infertilité féminine, notamment pour identifier les causes tubaires et utérines qui peuvent empêcher une grossesse naturelle.
Comme tout examen radiographique, l'HSG est prise en charge par la Sécurité Sociale et par votre Mutuelle. L'examen dure généralement entre 15 et 30 minutes et peut être réalisé en cabinet de radiologie, à l'hôpital ou en clinique privée.
HSG ou hystérosalpingographie : de quoi s'agit-il exactement ?
L'examen est relativement simple et rapide. Le spécialiste va d'abord insérer un spéculum dans le vagin pour nettoyer la zone et notamment le col de l'utérus puis, grâce à un petit tube, il va injecter un liquide de contraste dans l'utérus et les trompes de Fallope. Enfin, il terminera par la radiographie qui permettra de mettre en évidence un éventuel blocage sur le trajet du spermatozoïde et de l'ovule ou une malformation de la cavité utérine.
Le produit de contraste utilisé est généralement à base d'iode, ce qui rend visible à la radiographie les structures normalement transparentes. Cet agent de contraste permet de visualiser avec précision la forme de la cavité utérine, le passage dans les trompes de Fallope et leur débouché dans la cavité abdominale. L'examen permet également d'évaluer la morphologie de l'endomètre et de détecter la présence d'éventuelles adhérences ou malformations congénitales.
Les images obtenues lors de l'hystérosalpingographie fournissent des informations cruciales pour orienter la prise en charge de votre fertilité. En fonction des résultats, votre médecin pourra vous proposer différentes options thérapeutiques, de la simple surveillance à la procréation médicalement assistée (PMA).
Les conditions essentielles pour réaliser l'examen
La principale condition pour réaliser une hystérosalpingographie, est de ne pas être enceinte ; vous devrez d'ailleurs, à ce propos, signer une déclaration écrite. Un test de grossesse peut être demandé la veille de l'examen pour s'assurer de l'absence de gestation, car les rayons X peuvent présenter des risques pour un fœtus en développement.
Le meilleur moment pour procéder à cet examen est entre 8 et 10 jours après la période menstruelle : le risque d'infection est ainsi réduit, de même que la possibilité d'une grossesse. Cette période correspond à la phase folliculaire précoce du cycle, moment où l'endomètre est fin et facilement analysable. Chez les femmes ménopausées, l'examen peut être programmé à tout moment, de préférence en dehors des saignements.
Avant l'examen, le médecin pourra vous prescrire des antibiotiques pour éviter une infection et un analgésique pour vous aider à vous détendre, mais cela n'est pas systématique. Il est recommandé d'éviter les rapports sexuels 48 heures avant l'examen et de prévoir une protection hygiénique pour les éventuels saignements post-examen.
Sensations et gestion de la douleur pendant l'HSG
Certaines femmes peuvent ressentir de l'inconfort à l'introduction du spéculum, comme pour n'importe quel examen gynécologique. Globalement, les douleurs ne sont pas plus violentes que des douleurs de règles ; elles peuvent se prolonger durant quelques heures après l'examen. La sensation varie considérablement d'une femme à l'autre et dépend largement du niveau de stress et de l'état de détente de la patiente.
Il est aussi normal d'observer quelques saignements et nausées durant et après l'examen. L'injection du produit de contraste peut provoquer des crampes utérines temporaires, similaires aux douleurs menstruelles. Ces sensations disparaissent généralement rapidement une fois l'examen terminé.
Pour minimiser l'inconfort, il est conseillé de prendre un antalgique (paracétamol ou anti-inflammatoire) une heure avant l'examen. Certains médecins recommandent également des techniques de relaxation comme la respiration profonde pendant la procédure. N'hésitez pas à communiquer avec l'équipe médicale si vous ressentez une douleur importante pendant l'examen.
Interprétation des résultats et anomalies détectables
L'hystérosalpingographie permet de détecter plusieurs sortes d'anomalies :
- Des anomalies concernant la structure des trompes de Fallope et de l'utérus : malformations congénitales, utérus cloisonné ou bicorne
- La présence d'un tissu cicatriciel dans l'utérus ou dans les trompes, souvent consécutif à des infections passées
- Une obstruction des trompes de Fallope : elle peut être proximale (près de l'utérus) ou distale (près de l'ovaire)
- La présence de corps étrangers ou de résidus placentaires
- L'existence de tumeurs ou des polypes dans l'utérus susceptibles d'entraver la nidation
Les résultats sont généralement disponibles immédiatement après l'examen. Le radiologue peut distinguer trois types de résultats principaux : trompes perméables (le contraste s'évacue librement), obstruction partielle (passage réduit du produit de contraste), ou obstruction complète (aucun passage du contraste). Ces informations sont essentielles pour définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée à votre situation.
Dans certains cas, l'hystérosalpingographie peut avoir un effet thérapeutique : la pression exercée par l'injection du produit de contraste peut parfois désobstruer de légères adhérences tubaires, augmentant ainsi les chances de conception naturelle dans les mois suivant l'examen.
Suites de l'examen et recommandations post-HSG
Après l'hystérosalpingographie, vous pourrez reprendre immédiatement vos activités habituelles. Il est normal de ressentir quelques crampes abdominales et d'observer de légers saignements vaginaux pendant 1 à 7 jours. Ces symptômes sont généralement bénins et ne nécessitent pas de traitement particulier.
Des antibiotiques peuvent être prescrits de manière préventive pour une durée de 3 à 5 jours afin de réduire le risque infectieux. Surveillez l'apparition de signes d'infection tels que fièvre, douleurs abdominales intenses, pertes vaginales malodorantes ou saignements abondants. En cas de symptômes inquiétants, contactez rapidement votre médecin.
Concernant la conception, vous pouvez reprendre les essais bébé dès le cycle suivant l'examen, sauf indication contraire de votre médecin. De nombreuses femmes conçoivent naturellement dans les mois qui suivent une hystérosalpingographie, parfois grâce à l'effet désobstructif de l'examen lui-même. Votre médecin vous expliquera les résultats et vous orientera vers la suite de votre parcours de fertilité en fonction des anomalies éventuellement détectées.
Vos questions fréquentes concernant l'hystérosalpingographie
1. L'hystérosalpingographie peut-elle augmenter mes chances de tomber enceinte ?
Oui, dans certains cas. L'injection du produit de contraste peut désobstruer de légères adhérences tubaires et augmenter temporairement la fertilité. De nombreuses études montrent une augmentation des taux de grossesse dans les 3 à 6 mois suivant l'examen, même en l'absence d'anomalie détectée.
2. Combien de temps après l'HSG puis-je essayer de concevoir ?
Vous pouvez reprendre les tentatives de conception dès le cycle suivant l'examen, soit environ 2 à 3 semaines après la procédure. Il n'y a pas de délai d'attente spécifique requis, sauf indication contraire de votre médecin en fonction des résultats obtenus.
3. Que se passe-t-il si mes trompes sont bouchées ?
En cas d'obstruction tubaire, plusieurs options s'offrent à vous : chirurgie de désobstruction (dans certains cas), insémination artificielle ou fécondation in vitro (FIV). Votre médecin vous proposera la solution la plus adaptée en fonction du type et de la localisation de l'obstruction, ainsi que de votre âge et de vos antécédents.
4. L'examen est-il remboursé par la Sécurité Sociale ?
Oui, l'hystérosalpingographie est entièrement prise en charge par l'Assurance Maladie lorsqu'elle est prescrite dans le cadre d'un bilan de fertilité. Votre mutuelle peut également compléter le remboursement selon votre contrat. Aucun dépassement d'honoraires n'est appliqué dans les établissements publics.
5. Puis-je réaliser cet examen si j'ai une allergie à l'iode ?
Une allergie à l'iode constitue une contre-indication relative à l'hystérosalpingographie. Cependant, des alternatives existent comme l'hystérosonographie (avec sérum physiologique) ou l'utilisation de produits de contraste alternatifs après prémédication antiallergique. Discutez-en avec votre médecin qui évaluera les bénéfices et les risques dans votre cas particulier.
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