Le cycle menstruel de la femme est divisé en deux phases bien distinctes tant sur le plan hormonal que sur le plan fonctionnel.
La phase lutéale désigne la seconde phase, de durée toujours égale à 14 jours et aboutissant soit aux prochaines règles, soit à une nidation et donc une grossesse.
Le cycle menstruel féminin
Les deux phases du cycle menstruel sont séparées par la période de l’ovulation. La première, la phase folliculaire dure environ 14 jours. C’est sa durée, variable, qui détermine la durée du cycle menstruel. Si la phase folliculaire dure 20 jours, le cycle de la femme sera donc de 34 jours (et non les classiques 28 jours). On compte la phase folliculaire en commençant par le premier jour des règles. Elle correspond à la période de maturation des ovocytes dans les ovaires sous l’effet de la FSH. Elle se termine au moment de l’ovulation, le phénomène d’expulsion de l’un des ovocytes sous l’effet d’un pic d’hormone lutéinisante ou LH.
Après l’ovulation qui se passe dans un délai de 2 jours, l’ovocyte se déplace dans les trompes de Fallope. La phase lutéale du cycle est marquée par la présence de progestérone. En effet, le follicule ovarien rompu va se transformer en corps jaune capable de produire des œstrogènes et de la progestérone. Ces modifications hormonales préparent l’utérus à la nidation d’un œuf en cas de fécondation. Si aucune fécondation ne s’est produite, l’endomètre de l’utérus déjà épaissi va tomber pour constituer un écoulement sanguin : les règles.
La phase lutéale commence donc à la fin de l’ovulation et se termine avec les règles suivantes. En se servant d’un calendrier, on peut compter la durée exacte du cycle menstruel en se basant sur les dates des règles, et les périodes d’ovulation.
Comment se déroule la phase lutéale ?
Le déroulement de la phase lutéale débouche sur 2 possibilités : la présence ou non d’une fécondation. En cas de rencontre de l’ovocyte avec un spermatozoïde, le corps jaune de l’ovaire va fabriquer de la progestérone servant à nourrir l’œuf. L’embryon ainsi développé va à son tour produire une hormone gonadotrophine (hCG) que l’on peut retrouver dans la circulation sanguine maternelle. Cette hormone, à son tour, va maintenir le corps jaune en activité jusqu’à la formation du placenta.
Au cours de la phase lutéale du cycle menstruel, le col utérin produit une glaire épaisse qui sert à protéger l’embryon des agents pathogènes. Environ 8 jours après la conception, l’embryon va se placer dans l’endomètre utérin. La phase est marquée par le niveau élevé de progestérone.
Si aucune fécondation ne s’est produite, l’ovocyte laisse un follicule vide qui va se détériorer, provoquant une diminution progressive des taux d’œstrogènes et de progestérone. Ce phénomène appelé « désimprégnation hormonale » cause la chute de la partie superficielle de l’endomètre destinée à accueillir un œuf, d’où la venue des règles, et ainsi, d’un nouveau cycle menstruel.
Quels sont les caractéristiques de la phase lutéale ?
Certaines femmes se plaignent de désagréments propres à cette phase de leur cycle : des ballonnements, une sensation de chaleur… En effet, durant cette phase, la température corporelle augmente à cause de la production de progestérone. D’autres femmes remarquent une faim accrue, où les préférences vont sur les aliments riches en glucides.
La phase lutéale a une durée moyenne de 14 jours. En cas de troubles hormonaux ou d’irrégularités dans la durée du cycle, avec une phase lutéale inférieure à 9 jours, une consultation gynécologique s’impose. Cela s’apparente en effet à une insuffisance lutéale due à un dysfonctionnement des ovaires. Des troubles endocriniens comme une hypothyroïdie, une hyperthyroïdie ou encore une hyperprolactinémie peuvent être en cause.