Votre enfant refuse d’être porté par d’autres personnes ? Il pleure dès que vous quittez la pièce, vous suit partout dans la maison, et réclame constamment vos bras ? Pas de panique, ce comportement est très courant chez les tout-petits. Il s’agit souvent d’une phase normale liée à l’angoisse de séparation. Entre 12 et 24 mois, de nombreux bébés traversent une période où seule la présence de leur maman les rassure. Ce lien d’attachement intense peut être rassurant… mais aussi épuisant pour vous, jeune maman. Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi votre bébé ne veut que sa maman, comment réagir avec bienveillance et quelles solutions mettre en place pour l’aider à devenir plus autonome, tout en préservant votre sérénité.
Si votre enfant vous suit partout, ne vous perd pas de vue une minute et qu'il veut tout le temps que vous le câliniez et que vous le preniez dans vos bras, il n'y a pas de doute il a le syndrome du « je veux ma maman ».
Quand votre enfant est dans cette phase, qui se manifeste en général lorsqu'il a 13 mois, trouver un peu de temps pour vous va vous paraître quasiment impossible. Il n'est pas rare non plus que, pendant cette période, il refuse la présence de ses grands-parents ou de sa nounou.
Ce comportement contribue à faire naître en vous des sentiments de culpabilité (tout à fait injustifiés) qui peuvent vous faire penser que vous appliquez une méthode éducative inadaptée.
« Je veux ma maman » : qu'est-ce que c'est?
Le « je veux ma maman » est dû à l'angoisse de la séparation. C'est une phase normale du développement qui disparaît petit à petit, à mesure que l'enfant grandit. Durant cette période, votre enfant désire en permanence être avec sa maman et il ressent une angoisse si vous vous éloignez : il se sent incertain, apeuré, triste et parfois même il se fâche.
Les pleurs, les cris et parfois les caprices sont sa manière de manifester ses émotions et son niveau de « je veux ma maman » montre sa capacité à s'adapter aux changements. Ce comportement n'apparaît pas d'un seul coup et ne disparaît pas non plus du jour au lendemain. Il se manifeste à cause de l'accumulation de facteurs et s'atténue quand, avec le passage du temps, les éléments suivants perdent de l'importance.
1/ La dépendance à la maman. À cet âge, la maman représente la sécurité dans les moments difficiles, quand le petit est fatigué ou lorsqu'il rencontre une frustration (une chute ou la découverte d'un objet qui est hors de sa portée).
2/ La peur des nouveautés. Quand il a 1 an, la maman fait partie de l'environnement qui l'entoure et, quand elle n'est pas là, il se sent perdu. S'il ne la voit pas dans la cuisine à l'heure du repas ou que c'est une autre personne qui lui donne à manger, son sentiment d'insécurité affleure.
3/ L'absence de notion du temps. L'enfant n'est pas capable de percevoir le passage du temps, par conséquent, il ne comprend pas que l'éloignement de sa maman n'est qu'une situation temporaire.
Mon enfant ne veut que sa maman : 5 solutions
Afin d'atténuer le « je veux ma maman ». il est indispensable de développer l'indépendance de votre enfant. Cette indépendance naît de la sécurité que ressent l'enfant et ne peut être forcée, elle s'acquiert progressivement.
Pour se sentir en sécurité, un enfant a besoin d'amour, de réconfort et de compréhension en permanence. Afin d'atténuer son « je veux ma maman », vous pouvez agir de la manière suivante.
1/ Patience et douceur
Il est important que l'enfant ne perçoive aucune expression de colère ou d'exaspération de votre part, car cela provoquerait l'effet inverse de ce que vous recherchez. Il se sentirait encore plus incertain, ce qui contribuerait à accroître sa dépendance.
2/ Offrez-lui des occasions d'indépendance
Donnez à votre enfant la chance de vivre de petites expériences à la première personne, sans qu'il se sente étouffé ou complètement dépendant pour toute action.
3/ Dites-lui toujours au revoir
Quand vous sortez ou vous éloignez, parlez toujours affectueusement à votre enfant et expliquez-lui quand vous allez revenir. Bien qu'il ne vous comprenne pas complètement, votre ton ferme et tranquille le calmera.
4/ Laissez-le avec quelqu'un qu'il connaît
Le « je veux ma maman » sera plus doux si vous laissez votre enfant avec son papa, ses frères et sœurs, ses grands-parents ou une nounou pour laquelle il s'est déjà pris d'affection. L'ambiance est également importante : il vaut mieux que votre enfant reste à la maison (où il se sent en sécurité) plutôt qu'il aille dans un nouvel endroit qu'il ne connaît pas.
5/ Éloignez-vous progressivement
Augmentez progressivement la durée de vos séparations ainsi que leur fréquence. En peu de temps votre enfant s'habituera à vos sorties et il saura attendre votre retour.
En suivant ces conseils, votre petit va avoir de plus en plus confiance en lui, ce qui lui permettra de passer du temps sans vous.
Que faire si votre enfant appelle « maman » tout le temps ?...et papa alors ?
Un fait frustre souvent les papas. Même s’ils sont présents, les enfants à certains âges ne jurent que par leurs mamans. Vous êtes exténuée à force de devoir répondre incessamment au besoin de présence manifesté par votre enfant ? Nous vous donnons les explications logiques de ce comportement tout à fait naturel.
Quand votre enfant articule ses premières syllabes, « maman » et « papa » font rapidement partie de son vocabulaire. Ces mots suscitent une réponse émotionnelle parentale forte qui incitent votre enfant à la répétition. Cette répétition incite aussi à l’interpellation. « Maman » devient vite le mot à prononcer pour avoir ce qu’il leur faut, un objet ou un câlin pour le réconfort.
Avant tout, rassurez-vous. Le fait de réclamer sa mère est quelque chose de tout à fait normal. Cela commence autour de 7 mois, l’âge des premiers mots de bébé. A cet âge, l’enfant ne comprend pas forcément ce que cela signifie mais prend plaisir à le faire à cause du son et de vos réactions attendries. A partir de 12 mois, l’enfant fait le lien entre un mot et une personne. Il peut alors associer « maman » à votre présence chaleureuse, au son de votre voix, à votre sourire.
La phase durant laquelle le bébé demande beaucoup la présence maternelle commence entre 12 et 24 mois. Cette phase de son développement est marquée par l’angoisse de la séparation avec la personne la plus proche d’elle. Il peut s’agir de sa mère ou de son père. C’est la période où les réclamations peuvent être épuisantes pour ceux qui s’occupent de lui momentanément.
Patience et douceur seront indispensables pour faire face à un enfant qui réclame sa mère interminablement. En tant que maman, trouvez les moyens de rassurer votre enfant quand vous êtes amenée à vous absenter. Par exemple, profitez de vos moments avec lui pour jouer à des jeux qu’il aime. Si vous devez sortir, ne brusquez jamais l’enfant en disparaissant. Apprenez-le à s’éloigner de vous pendant quelques temps en y allant par étapes. Commencez par vous éloigner de quelques mètres, puis revenez. Faites quelques mètres en plus, jusqu’à quitter la pièce et revenez. En cas de sortie sans lui, dites-lui que vous devez faire des courses mais que vous reviendrez. Il sera moins anxieux de votre absence.
Pourquoi l’enfant ne réclame pas son papa ?
Vous vous demandez pourquoi votre enfant ne demande pas son père avec des cris. Avant l’âge de 1 an, le bébé est fortement lié à sa maman de par la satisfaction de ses besoins fondamentaux : la nourriture, la chaleur, la toilette. Il est plus rassuré par la présence maternelle à cause de cette proximité quasi-exclusive qu’il a connu pendant sa vie intra-utérine. Cette forme d’indifférence envers le papa est d’autant plus accentuée si celui-ci est souvent absent ou qu’il ne prête pas suffisamment attention à lui quand il est à la maison. Si vous êtes inquiète de cette distance, encouragez votre partenaire à jouer avec son enfant et à multiplier les démonstrations d’affection.
Laisser bébé à la crèche : Il ne supporte pas d’être séparé de moi
Voici l'exemple classique d'une petite fille qui ne souhaite pas laisser sa maman lorsque cette dernière l'amène à la crèche, voici les conseils du Pédiatre :
J'ai une petite fille de 15 mois. Quand elle était toute petite, elle pleurait quand quelqu’un d'autre que son papa ou sa maman la prenait dans ses bras, même des membres de la famille. À cinq mois, elle a commencé la crèche, car nous n'avions pas d'autre choix. Ça été très difficile, elle a beaucoup pleuré et mis très longtemps à s'adapter. Presque six mois.
Nous sommes maintenant à la fin de l’année scolaire, et mon bébé pleure encore quand je la laisse à la garderie, mais les éducateurs me disent qu’après elle va bien. Depuis que nous sommes en vacances, et qu’elle est à nouveau avec moi toute la journée, ma petite fille recommence à se montrer très dépendante de moi. Elle veut tout le temps être avec moi, et c’est très difficile de la faire rester avec quelqu’un de la famille, et je vous laisse imaginer combien elle pleure lorsqu’un inconnu la prend dans ses bras.
J’aimerais que vous me conseilliez pour aider mon bébé à devenir plus forte et indépendante. En particulier pour le mois de septembre quand elle retournera à la crèche. Je me suis sentie coupable pendant toute l’année de devoir la laisser à la garderie. Pensez-vous que j'aurais dû ne pas la laisser continuer en voyant qu’elle ne s’adaptait pas après tant de temps ? Je sais que ma fille est encore petite et je ne veux pas la forcer à être séparée de moi, mais je voudrais quand même savoir comment agir pour son bien.
Réponse du Pédiatre
Ne vous sentez pas coupable, vous ne l’êtes pas du tout. Je suis sûr que si vous laissez votre bébé à la crèche, ce n'est pas par choix mais par la nécessité de votre vie professionnelle. Si vous vous sentez coupable et que vous le montrez à votre enfant, si vous pleurez lorsque vous emmenez votre bébé à la garderie ou que vous vous montrez triste ou « désespérée » d'avoir à la laisser, il est fort peu probable que votre enfant s'habitue, vu que vous même vous manifestez votre anxiété, que ce soit à « l'école », comme pendant les vacances.
Partagez votre fille avec vos parents et la famille avec joie. Ne la laissez pas comme s’il s’agissait d’un sacrifice. Restez avec elle un certain temps et, si vous devez partir, expliquez-le à votre bébé : « Maman doit partir mais elle sera bientôt de retour », tout comme à la garderie : « Maman s’en va (heureuse et sans pleurer) et elle viendra te chercher un peu plus tard ». Vous aiderez votre bébé à être plus forte et indépendante si, vous-même, vous vous montrez forte et indépendante.
FAQ : Mon enfant ne veut que moi – Vos questions fréquentes
À quel âge l’enfant commence-t-il à ne vouloir que sa maman ?
Généralement, cela commence autour de 12 mois, mais certains bébés montrent des signes d’attachement exclusif dès 6-8 mois. Cette phase peut durer plusieurs mois selon l’enfant et son environnement.
Est-ce normal que mon bébé ne réclame jamais son papa ?
Oui, cela peut être tout à fait normal. Le lien avec la maman est souvent plus intense durant les premiers mois, surtout si elle est la principale figure d’attachement (allaitement, maternage, soins quotidiens). Avec du temps, de la présence et de l’implication, le lien avec le papa se renforcera naturellement.
Comment aider mon bébé à être moins dépendant de moi ?
Encouragez progressivement son autonomie : petites séparations de courte durée, jeux avec d’autres personnes de confiance, rituels rassurants lorsque vous vous absentez… La clé est la régularité et la douceur.
Dois-je m’inquiéter si mon enfant pleure chaque fois que je le laisse ?
Non, ces pleurs sont une façon normale d’exprimer son insécurité temporaire. Il est important de ne pas culpabiliser et de maintenir une attitude calme et rassurante.
Que faire si mon enfant ne supporte pas la crèche ?
L’adaptation peut être longue. Privilégiez un accueil progressif, préparez-le en amont avec des jeux, des livres ou en parlant de la crèche. Montrez-vous confiante pour l’aider à l’être aussi.
Conclusion : Aider son enfant à s’épanouir sans culpabiliser
Il est naturel que votre enfant traverse une phase où il ne veut que sa maman. Ce besoin d’exclusivité est une étape normale de son développement affectif. Avec patience, amour et des gestes progressifs, vous l’aiderez à se sentir en sécurité même sans votre présence constante. N’oubliez pas que cette période ne durera pas éternellement. En l’aidant à construire sa confiance en lui, vous lui offrez les bases solides d’une autonomie affective durable. Et surtout, ne vous sentez pas coupable : être aimée si fort est aussi une preuve que vous êtes une maman aimante et présente. Il ne s’agit pas de s’effacer, mais d’accompagner en douceur le détachement, pour le bien de toute la famille.