La fessée ou la claque sont encore utilisées par les parents comme une mesure visant à «éduquer» les enfants.
Des expressions comme « une petite claque n'a jamais fait de mal à personne » sont encore d’actualité dans notre pays.
Le châtiment corporel (CP, selon l’abrégé en anglais) est probablement le sujet le plus controversé en ce qui concerne la discipline parentale... Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ont démontré les nombreuses conséquences psychologiques négatives de ces pratiques.
«La punition physique implique l'utilisation de la force comme moyen de correction ou de contrôle du comportement des enfants. Contrairement à la violence physique, beaucoup de parents y voient une façon appropriée et acceptable d’éduquer leurs enfants. Le châtiment corporel inclue la claque ou la fessée. Par ailleurs, ces comportements se produisent souvent dans un contexte parental négatif et sont accompagnés d’une agression psychologique de l’enfant, ce qui peut augmenter la probabilité d’engendrer des conséquences psychologiques néfastes. Selon nos estimations , la plupart des parents ont utilisé la claque ou la fessée, en moyenne, plus de 10 fois par an», a déclaré Manuel Gámez Guadix, de la Faculté de Psychologie de l'Université Autonome de Madrid.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon un sondage réalisé en 1999 par l'Institut de Sondage Sofres, 80% des parents ont recours à la fessée, et 54,5% des français disent donner souvent des fessées à leurs enfants.
Manuel Guadix, professeur à l'Université de Madrid, explique que ne pas utiliser la punition physique n'implique pas l'absence d'autorité, bien au contraire, le contrôle, la supervision et la discipline qui découlent de la punition non physique sont beaucoup plus efficaces et plus respectés par les mineurs qu’une simple claque ou fessée. Le retrait de privilèges ou la réflexion ont beaucoup plus d’effet dans l'éducation des enfants qu’une tape sur les fesses.
