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Est-ce mauvais si mon enfant utilise un trotteur ?

Ce que vous allez trouver dans cet article[Masquer]
Bébé dans son trotteur

Le trotteur permet à l'enfant qui ne marche pas de se déplacer sans effort et sans tomber. Cependant, il est nécessaire de prendre quelques précautions.

 

Le trotteur est un siège monté sur une large base munie de roues. Il peut aider l'enfant dans ses essais pour faire ses premiers pas et vous pouvez l'utiliser entre les 6 et 15 mois de votre bébé, mais pas au-delà de ses 18 mois.

Si vous décidez d'acheter un trotteur, vous devez l'utiliser avec parcimonie et seulement de manière ponctuelle. En effet, si le trotteur est utile pour permettre à l'enfant de bouger tout seul sans que vous soyez en permanence en train de l'aider, il peut aussi présenter certains inconvénients.

- Le trotteur oblige l'enfant à rester sur la pointe des pieds, une position anormale que, bien souvent, l'enfant adopte de manière prolongée dans les mois qui suivent.

- Le trotteur retarde l'acquisition du quatre pattes, c'est-à-dire le mouvement de préparation à la marche.

- Le trotteur empêche l'enfant de faire l'expérience de la chute et de développer son sens de l'équilibre et de la prudence.

- Le trotteur encourage l'enfant à atteindre certaines étapes du développement moteur qui ne correspondent pas à celles de son développement psychologique : ses premiers pas ne reflètent pas son désir d'explorer, mais sont le résultat d'un processus mécanique.

Par conséquent, ce qui peut sembler un instrument pour accélérer la conquête de l'autonomie et qui amuse généralement beaucoup les enfants (et leurs parents), courre le risque de devenir un moyen qui entrave leur croissance de manière harmonieuse et naturelle, sans parler des accidents provoqués par les chocs ou les retournements du trotteur.

Chaque enfant évolue différemment et certains apprennent à marcher plus tôt que d’autres. Cependant, normalement, l'enfant apprend à s'asseoir sans aide et à faire du quatre pattes au cours du second semestre. Plus tard, autour d’un an ou quelques mois plus tard, l’enfant commence à marcher en se tenant, jusqu'à ce qu’il se lâche et marche tout seul.

Actuellement, il existe de nombreux accessoires qui stimulent l'apprentissage de la marche chez l'enfant. Le trotteur ou la draisienne sont quelques-uns de ces accessoires. Cependant, sont-ils tous bons pour aider l'enfant à marcher ? Les pédiatres et les traumatologues recommandent certains produits, tout en déconseillant l'utilisation de certains autres.

 

Trotteur : pour ou contre ?

Il s’agit d’un cadre métallique circulaire avec un siège en toile et quatre pieds avec des roues qu’on utilise lorsque le bébé montre l‘envie de marcher. Cependant, selon les pédiatres et les traumatologues, le trotteur n'apprend pas au bébé à marcher. Bien que cet accessoire renforce les mollets et les chevilles du bébé, quand il s’assoie dans le trotteur l'enfant n’utilise pas les cuisses ou les muscles des hanches, indispensables pour apprendre à marcher. De plus, le trotteur empêche le développement de la marche à quatre pattes, qui est un exercice très bénéfique avant de commencer à marcher. Par ailleurs, selon les experts, si l'enfant utilise le trotteur, cela peut lui provoquer des malformations au niveau des genoux et des pieds.

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Le marcheur et le porteur : de meilleures alternatives au trotteur selon les pédiatres

Selon l'opinion des pédiatres et des traumatologues, les marcheurs et les porteurs sont de meilleurs accessoires que le trotteur pour stimuler la marche chez le bébé. Voyons les différences entre les deux.
- Le marcheur. C’est un chariot que le bébé pousse à la vitesse qu’il souhaite et qui améliore sa stabilité quand il est debout.
- Le porteur. On pourrait le définir comme « la première petite voiture » de l'enfant, sur laquelle il s'assoit et avance en poussant avec ses pieds.
Les deux produits favorisent la motricité de l'enfant, lui permettant de gagner en confiance en étant plus stable. De plus, l’enfant s’en sert comme jeu symbolique, dans lequel il peut promener ses peluches et garder d'autres jouets.

 

Le trotteur : à utiliser avec modération

Si vous décidez d’acheter un trotteur, n'oubliez pas qu'il doit être utilisé avec modération et de manière ponctuelle. En effet, s’il peut être utile dans certaines situations, il présente également un certain nombre d'inconvénients :
- Le trotteur oblige le bébé à rester sur la pointe des pieds : une position anormale qui est souvent gardée pendant les mois suivants.
- Le trotteur retarde l’apprentissage naturel de la marche à quatre pattes, c'est-à-dire le mouvement préparatoire à la marche.
- Le trotteur empêche bébé d’expérimenter la chute et, par conséquent, de développer son sens de l'équilibre et de la prudence.
- Le trotteur le pousse à franchir certaines étapes du développement moteur qui ne correspondent pas à celles de son développement psychologique : ses premiers pas ne sont pas l'expression de son désir d'exploration, mais le résultat d'un processus mécanique.

Par conséquent, ce qui peut apparaître comme un outil permettant d'accélérer l'acquisition de l'autonomie et qui, par ailleurs, est souvent très amusant pour l'enfant, risque de devenir un moyen d'entraver l’harmonie de sa croissance, sans parler des accidents causés par les collisions ou les renversements.

S'il peut en effet aider l'enfant dans ses essais pour faire ses premiers pas, entre 6 et 15 mois, nous vous recommandons de ne pas utiliser le trotteur au-delà de ses 18 mois.

 

Quelles caractéristiques pour les trotteurs ?

Le trotteur est conçu pour que l'enfant puisse l'utiliser dès l'âge de 7 ou 8 mois, lorsqu'il peut s'asseoir seul et faire ses premiers pas. Cependant, il est important de tenir compte de la sécurité du produit avant de l’acheter. En effet, avec les trotteurs, les enfants peuvent souffrir de chutes ou d’accidents. Le produit doit répondre à la norme européenne EN 1273 qui réglemente les caractéristiques de ce type d’article :
- Les bords et les coins du trotteur doivent être arrondis.
- Dans la position la plus basse, la hauteur du siège doit être à 18cm au minimum.
- Le trotteur doit être très stable et résistant, pour éviter de se renverser.

 

Trotteur : ce qu’il faut retenir

Lors de l'utilisation d'un trotteur pour bébé, il est nécessaire de prendre certaines précautions.
- Le trotteur ne doit être utilisé que sur des surfaces lisses : retirez les tapis et autres obstacles de l'aire de jeu.
- S'il y a des escaliers dans la maison, il est essentiel que le trotteur soit équipé d'un dispositif de blocage automatique des roues.
- Il est important de bloquer l'accès aux escaliers avec des barrières ou des clôtures.
- Assurez-vous qu'il n'y ait pas d'objets pointus ou saillants sur le trajet emprunté par l'enfant : coins d'appareils électriques, cheminées, cuisinières, tables basses, etc.
- Ne soulevez ou ne transportez jamais le trotteur avec l'enfant dedans.

 

Conclusion : le trotteur, un accessoire à manier avec précaution

Le trotteur peut sembler pratique pour aider un bébé à se déplacer et à gagner en autonomie, mais ses inconvénients l'emportent souvent sur ses avantages. Loin de favoriser l’apprentissage naturel de la marche, il risque de perturber le développement moteur et psychologique de l’enfant, voire d'entraîner des malformations ou des accidents.

S’il est utilisé, cela doit être de façon exceptionnelle, sur de courtes périodes, et toujours sous étroite surveillance. À l’inverse, des alternatives comme le porteur ou le marcheur sont davantage recommandées par les spécialistes, car elles accompagnent l’enfant dans ses progrès tout en respectant son rythme et sa motricité.

Accompagner son enfant dans l’apprentissage de la marche, c’est lui laisser le temps d’explorer, de tomber, de se relever… et surtout, de grandir à son propre rythme.

 

 

 

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