« Ne le prends pas dans tes bras, il fait un caprice » : toutes les mamans ont déjà entendu cette phrase, pas vrai ? On peut définir le mot « caprice » comme un « désir, ou une intention, non fondé sur une cause raisonnable ». Alors, les bébés sont-ils vraiment capables de faire des caprices ? Faisons le point !
En réalité, les spécialistes sont d'accord pour dire qu'au cours de la première année, il n'y a pas de caprices, mais des besoins vitaux. Il n'y a pas de bébés qui mangent, dorment et ne pleurent jamais. Certains bébés pleurent moins que d'autres, mais tous le font.
Pour un tout-petit, pleurer est son principal moyen de communication. S'il fait ce qu'on appelle communément un caprice ou une crise de colère, cela signifie qu'il y a quelque chose qui le dérange. Il n'exprime pas toujours la faim ou la douleur mais, dans tous les cas, c'est une demande d'attention qu'il est important de satisfaire.
Il peut simplement s'agir d'une accumulation de stress, terme qui doit être compris dans le sens le plus large du terme, d'un malaise physique ou émotionnel, d'un bruit soudain, d'une stimulation excessive causée par la visite de trop de personnes ou d'un phénomène naturel, comme une tempête ou un tonnerre.
Pour toutes ces raisons, il est important de garder à l'esprit qu'un bébé de quelques mois ne pleure jamais sans raison, mais pour exprimer un état de malaise ou pour attirer l'attention afin de communiquer ses besoins. C'est pourquoi il ne faut pas ignorer ses larmes ni le laisser dans sa chambre jusqu'à ce que les pleurs cessent par épuisement.
Faut-il avoir peur de mal habituer son enfant ?
Souvent, les parents pensent que leur enfant sera plus indépendant s'il est laissé à lui-même. Pourtant, au contraire, plus le contact avec la figure maternelle est intime, plus la capacité d'autonomie de l’enfant sera grande. Offrir du réconfort et de la tranquillité à un enfant qui pleure ne signifie pas le rendre plus faible ou retarder son développement, mais l'aider à surmonter un mauvais moment.
Selon les recherches les plus récentes en psychologie du développement, les parents qui, au cours de la première année de vie de leur enfant, ont répondu rapidement à ses demandes affectives, n'ont pas eu par la suite de difficultés particulières dans l'éducation des enfants, qui se sont montrés sereins et calmes.
Caprices des plus petits : ce à quoi il faut faire attention
Tout comme les adultes, les tout-petits ont un caractère bien défini dès le premier instant : certains sont calmes, d’autres vifs et d’autres encore très actifs.
Au deuxième mois, l'enfant a tendance à pleurer davantage. Souvent, il s'agit de coliques du nourrisson.
À partir du sixième mois, l'enfant est moins sociable et peut commencer à vouloir s'endormir dans les bras, à rejeter les personnes qu’il ne connaît pas ou peu, à pleurer lorsque maman ou papa s'éloignent ou à ne pas vouloir être assis dans la chaise haute. Dans ces cas, il ne s'agit pas de caprices. C'est une phase importante de croissance appelée angoisse de la séparation.
Pendant la période du sevrage, si l'enfant ne mange pas ou refuse la cuillère, ce n'est pas non plus un caprice.
À partir de l'âge de 1 an, il est conseillé de commencer à imposer des limites précises. Si les limites doivent en effet exister, il est recommandé de toujours exprimer ces limites dans le calme et le respect de l'enfant.
Caprice des bébés : ce qu'il faut retenir
Jusqu'à l'âge de 1 an, il n'y a aucun danger à gâter un enfant en le prenant dans les bras et en le réconfortant lorsqu'il pleure. À partir de l'âge de 1 an, il est important de commencer à imposer des limites, que le petit acceptera aussi facilement que les câlins, car il aura la certitude d'être compris et aimé. En plus de la faim et du sommeil, les câlins sont l'un des besoins fondamentaux du bébé et constituent sa nourriture émotionnelle.
