Perdrix, chocolat noir et jamais d’ail : les règles à la table de la reine Elizabeth (et pourquoi elle mangeait souvent seule)

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Perdrix, chocolat noir et jamais d’ail : les règles à la table de la reine Elizabeth (et pourquoi elle mangeait souvent seule)

L’ancien chef royal Darren McGrady a passé 15 ans à cuisiner pour la famille royale britannique. Voici ce qu’il révèle aujourd’hui.

 

Caviar ? Champagne ? Homard ? Rien de tout cela. À la table privée de la reine Elizabeth – on ne parle pas ici des banquets officiels – ces mets luxueux étaient tout simplement absents.

Darren McGrady, l’ancien chef de la cour des Windsor, qui a servi pendant quinze ans, nous livre aujourd’hui quelques anecdotes savoureuses sur les habitudes alimentaires de la famille royale la plus célèbre du monde.

 

La discipline alimentaire de la reine Elizabeth

Commençons par souligner que la défunte monarque, comme le confirme McGrady, était une femme d’une discipline remarquable.

« La reine était très stricte et disciplinée », raconte le chef. « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle ne demandait jamais de nourriture à des heures inhabituelles. Ses repas étaient planifiés, et si elle avait une petite faim entre deux, il y avait toujours des fruits ou des chocolats dans sa chambre. »

Les horaires de repas étaient immuables : petit-déjeuner à 9h pile, déjeuner à 13h, et dîner à 20h15 (repoussé à 20h30 uniquement si la Reine Mère était présente).

 

Simplicité et constance du menu

Cette rigueur se reflétait aussi dans ce que l’on trouvait dans son assiette.

« Nous ne faisions jamais rien d’extravagant », explique McGrady. « La reine était très économe, probablement en raison de son éducation pendant la guerre. Des ingrédients comme le foie gras, le caviar ou le homard étaient réservés aux banquets d’État. En temps normal, elle était parfaitement satisfaite avec des plats simples et réconfortants. On lui préparait souvent une cottage pie (un hachis parmentier à l’anglaise). »

 

Une reine aux goûts simples dès le petit-déjeuner

Rien de luxueux non plus le matin : dès son réveil, on lui servait des céréales dans sa chambre.

« Elle les conservait dans une boîte Tupperware », se souvient McGrady. « Elle préférait les Special K, même si 20 chefs étaient disponibles pour cuisiner n’importe quel plat sur commande. »

Pour le déjeuner et le dîner, elle avait un faible pour les produits issus de sa propre propriété à Sandringham, en particulier la perdrix, le cerf et le coq des bruyères. Et elle adorait le chocolat noir, surtout avec plus de 60% de cacao.

 

Ni modernité, ni demandes spéciales à sa table

Malgré l’évolution des régimes alimentaires modernes, la table de la reine n’en reflétait rien.

« Pendant mes 11 années passées à cuisiner pour elle, nous n’avons jamais eu un seul invité végétarien, intolérant au lactose ou au gluten », révèle le chef. « Si vous dîniez avec la reine, vous mangiez ce que mangeait la reine. Si ça ne vous plaisait pas, vous vous arrêtiez chez McDonald’s en rentrant chez vous. C’est aussi pour cela qu’elle mangeait souvent seule. »

 

L’ail, discret mais indésirable

Il n’y avait pas de liste noire officielle, mais certains aliments étaient discrètement écartés.

« Aucun aliment n’était officiellement interdit, mais la reine n’aimait pas l’ail, ni les oignons trop forts. Elle les considérait comme antisociaux », raconte McGrady.

Difficile de ne pas être d’accord, surtout lorsqu’on doit converser avec des chefs d’État ou des ambassadeurs du monde entier...

 

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