Fin de grossesse et peu de liquide amniotique

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Peu de liquide amniotique en fin de grossesse

L'accouchement approche et il a été confirmé que vous avez peu de liquide amniotique. Nous avons un cas similaire qui pourra vous informer sur ce qu'il faut faire.

« Le 20 mai, j'étais en fin de grossesse (40ème semaine de grossesse). Lors de la consultation de suivi, la sage-femme au monitoring m'a dit qu'il n'y avait aucune contraction et que le col utérin était encore bien fermé. Elle m'a alors demandé de rentrer chez moi, sans aucun examen échographique. Mon prochain rendez-vous était pour le 24 mai. Au cours de cette consultation, de faibles contractions ont été détectées au monitoring, mais le col utérin restait fermé. Le médecin a alors décidé d'un examen échographique qui a permis de conclure qu'il manquait de liquide amniotique. On m'a donc soumise à une surveillance plus stricte, sans toutefois m'alarmer. Mon prochain rendez-vous était pour le surlendemain. Même si le médecin m'a rassurée, je reste inquiète. Je me demande s'il ne serait pas préférable pour mon futur bébé que l'accouchement soit déclenché. Je pense même à une opération césarienne vu que ma grossesse est à son terme. Ne serait-ce pas une bonne option, vu l'insuffisance du liquide amniotique ? »

 

La réponse du gynécologue au sujet de l'insuffisance de liquide amniotique

« Tout d'abord, ne vous inquiétez pas. L'inquiétude n'est pas appropriée pour votre état. Rappelez-vous que vous allez accoucher très bientôt et que vous aurez plus que jamais besoin de sérénité. Ensuite, à mon avis, votre médecin va prendre une décision très rapidement. La diminution de la quantité de liquide amniotique n'est pas une véritable anomalie. En effet, le fœtus grandit et prend plus de place dans l'utérus. Si le travail ne commence pas dans les prochains jours, votre équipe médicale va soit annoncer un déclenchement, soit opter pour une césarienne programmée. »

 

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Manque de liquide amniotique : comment le confirmer ?

L'oligoamnios désigne l'insuffisance de liquide amniotique, ce précieux liquide nutritif dans lequel le fœtus baigne à partir de la 23ème semaine de grossesse jusqu'à l'accouchement. Le liquide amniotique joue un rôle essentiel : il protège le bébé des chocs, maintient une température stable, permet ses mouvements et contribue au développement de ses poumons et de son système digestif. Ce liquide est entretenu par la miction et la déglutition du fœtus, créant ainsi un cycle naturel de renouvellement. Le pic de volume du liquide amniotique est d'environ 1 litre vers la 36ème semaine d'aménorrhée. Par la suite, la diminution de la quantité se fait progressivement jusqu'à l'accouchement, ce qui est tout à fait physiologique. Quand les fonctions rénales et digestives du fœtus fonctionnent correctement, le liquide amniotique est en quantité normale. C'est notamment l'un des paramètres que le médecin vérifie pendant les examens échographiques lors du suivi de la grossesse. L'anomalie du liquide amniotique peut également être détectée par la mesure de la hauteur utérine et du périmètre ombilical réalisée par la sage-femme lors des consultations prénatales. Au cours de l'échographie, le gynécologue va mesurer l'intérieur de l'utérus puis évaluer l'index amniotique. Avec un index amniotique compris entre 5 et 8 cm, l'oligoamnios est considéré comme modéré. Si l'index amniotique est inférieur à 5 cm, la pathologie est alors qualifiée de sévère et nécessite une prise en charge adaptée. Toutefois, des données isolées sont insuffisantes pour établir un diagnostic définitif, car le volume du liquide amniotique peut varier d'un jour à l'autre pour diverses raisons comme l'hydratation de la maman ou l'activité du fœtus. C'est pourquoi plusieurs mesures sont généralement effectuées avant de poser un diagnostic.

 

Peu de liquide amniotique : les causes possibles

La première raison évoquée par les médecins en cas de diminution du liquide amniotique est souvent la rupture prématurée des membranes. Cette fissure de la poche des eaux, même minime, peut entraîner une fuite progressive du liquide amniotique. Si aucune fissure n'est retrouvée à l'examen du col de l'utérus, les médecins vont alors rechercher d'autres causes potentielles. Les principales causes d'oligoamnios comprennent :

  • Des malformations anatomiques chez le fœtus, notamment au niveau des reins ou des voies urinaires
  • Un retard de croissance intra-utérin (RCIU) qui peut affecter la production d'urine fœtale
  • Une infection maternelle ou fœtale
  • Un traitement médicamenteux impliquant des anti-inflammatoires non stéroïdiens
  • Un dépassement du terme de la grossesse

Dans tous les cas, il n'y a pas lieu de paniquer. Discuter avec l'équipe soignante permet d'apaiser vos inquiétudes et d'envisager les traitements appropriés. Dans environ un tiers des cas, la cause du manque de liquide amniotique n'est pas établie, ce qui n'empêche pas une prise en charge efficace. Pour mieux comprendre les signaux de votre corps en fin de grossesse, découvrez notre article sur tout ce qu'il faut savoir sur les contractions.

 

Comment faire en fin de grossesse quand on a peu de liquide amniotique ?

La prise en charge de l'oligoamnios dépend principalement de sa cause et de son degré de sévérité. Si l'oligoamnios est la conséquence d'une rupture prématurée des membranes, le médecin envisagera généralement le déclenchement de l'accouchement afin d'éviter tout risque infectieux pour le bébé. En cas d'oligoamnios passager, sans explication claire de la cause, le gynécologue va souvent conseiller le repos à la future maman et une bonne hydratation. La surveillance sera dans tous les cas rapprochée avec des monitoring réguliers pour vérifier le bien-être fœtal et des échographies de contrôle pour évaluer l'évolution du volume de liquide. Le médecin va prendre rapidement une décision en fin de grossesse pour ne pas entraver le développement du fœtus. En effet, ce dernier peut manquer d'éléments nutritifs et ne plus pouvoir bouger correctement, ce qui causerait potentiellement des complications au niveau des pieds et des articulations. Les options thérapeutiques en fin de grossesse sont multiples :

  • Le déclenchement de l'accouchement par voie basse si les conditions sont favorables
  • Une césarienne programmée si la situation l'exige
  • Une surveillance rapprochée avec repos et hydratation en attendant le terme

Parfois, la césarienne reste la seule option thérapeutique, mais elle sera toujours choisie en fonction des paramètres recueillis par le personnel hospitalier et en concertation avec vous. La position de bébé dans l'utérus est également un élément déterminant dans le choix du mode d'accouchement. Pour en savoir plus, consultez notre article sur les positions du bébé pendant la grossesse.

 

Conseils pratiques pour les futures mamans concernées

Si un oligoamnios a été diagnostiqué lors de votre suivi de grossesse, plusieurs mesures peuvent vous aider à vivre cette période plus sereinement. L'hydratation est primordiale : buvez au moins 2 litres d'eau par jour, car une bonne hydratation maternelle peut contribuer à améliorer le volume de liquide amniotique dans certains cas. Privilégiez également une alimentation équilibrée et riche en fruits et légumes. Le repos est souvent recommandé par les professionnels de santé. Évitez les efforts physiques intenses et accordez-vous des moments de détente, allongée sur le côté gauche pour favoriser une bonne circulation sanguine vers le placenta. Cette position permet également d'optimiser les échanges entre vous et votre bébé. Restez attentive aux mouvements de votre bébé et n'hésitez pas à contacter votre maternité si vous constatez une diminution significative de son activité. Les signes qui doivent vous alerter incluent également des pertes de liquide inhabituelles, des contractions régulières ou douloureuses, ou encore de la fièvre. En attendant le jour J, découvrez nos conseils dans l'article l'accouchement : en attendant le grand moment.

 

Vos questions fréquentes concernant le manque de liquide amniotique

 

1. Le manque de liquide amniotique est-il dangereux pour mon bébé ?
Un oligoamnios modéré en fin de grossesse n'est généralement pas dangereux si votre bébé est surveillé régulièrement. L'équipe médicale adaptera la prise en charge en fonction de la sévérité et de l'évolution de la situation. Dans la majorité des cas, les bébés naissent en parfaite santé grâce à une surveillance appropriée.

 

2. Peut-on augmenter naturellement le liquide amniotique ?
Une bonne hydratation peut aider à maintenir ou légèrement augmenter le volume de liquide amniotique. Boire suffisamment d'eau, se reposer et éviter les efforts excessifs sont des mesures simples qui peuvent avoir un impact positif. Cependant, ces mesures ne remplacent pas un suivi médical adapté.

 

3. Le déclenchement est-il systématique en cas d'oligoamnios ?
Non, le déclenchement n'est pas automatique. La décision dépend de plusieurs facteurs : le terme de la grossesse, la sévérité de l'oligoamnios, le bien-être du fœtus et l'état du col utérin. Votre médecin évaluera la situation dans sa globalité avant de prendre une décision.

 

4. Combien de temps peut-on attendre avant d'accoucher avec peu de liquide amniotique ?
Cela dépend entièrement de votre situation individuelle. Si le bébé se porte bien et que l'oligoamnios reste stable, une surveillance rapprochée peut permettre d'attendre le terme. En revanche, si des signes de souffrance fœtale apparaissent ou si la situation se dégrade, l'équipe médicale peut décider d'intervenir plus rapidement.

 

Conclusion

Le manque de liquide amniotique en fin de grossesse est une situation qui peut sembler inquiétante, mais qui est généralement bien maîtrisée par les équipes médicales. Grâce aux progrès de la surveillance prénatale et aux différentes options de prise en charge disponibles, la grande majorité des bébés concernés naissent en parfaite santé. L'essentiel est de maintenir une communication ouverte avec votre équipe soignante, de respecter les rendez-vous de surveillance et de signaler tout symptôme inhabituel. Gardez confiance en votre corps et en les professionnels qui vous accompagnent : vous êtes entre de bonnes mains pour accueillir votre bébé dans les meilleures conditions.

 

 

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