L’endométriose est une maladie chronique et complexe qui touche 1 femme sur 10 en âge de procréer.

 

L’endomètre est le tissu qui recouvre l’utérus. Durant le cycle, l’endomètre s’épaissit pour accueillir une éventuelle grossesse. Si aucune fécondation n’a lieu, l’endomètre s’évacue par le vagin : les règles. Chez les femmes qui souffrent d’endométriose, des cellules d’endomètres peuvent migrer vers les trompes et même vers les organes digestifs. Les cellules qui se développent hors de l’utérus peuvent provoquer des lésions et des kystes ovariens.

 

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Il n’existe pas qu’une seule sorte d’endométriose. Le mot endométriose est d’ailleurs souvent employé au pluriel puisqu’elle peut varier d’une femme à l’autre.

 

Symptômes

Selon les études, pour 50 à 91% des femmes, le principal symptôme de l’endométriose est la douleur.

Cette douleur est présente lors des règles, des rapports sexuels, au moment d’aller aux toilettes. Elle peut également être ressentie dans les lombaires et au niveau du bassin.

Afin d’atténuer la douleur, un traitement classique avec du paracétamol n’est pas suffisant. Très souvent, les femmes souffrant d’endométriose doivent prendre des antalgiques puissants et même morphiniques. Très souvent, l’intensité de la douleur est telle que certaines femmes se trouvent dans une incapacité totale ou partielle durant quelques jours.

 

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Les troubles résultant de l’endométriose

Les troubles causés par l’endométriose sont multiples et peuvent rendre difficiles des actes courants de la vie quotidienne.

  • Règles douloureuses
  • Infertilité
  • Troubles digestifs : diarrhée, constipation
  • Troubles urinaires : sang dans les urines, brulures
  • Fatigue chronique
  • Douleurs lombaires et pelviennes
  • Douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie)

 

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Les diagnostics par examens radiologiques

En plus d’un rendez-vous durant lequel le gynécologue vous administre un questionnaire poussé sur les douleurs ressenties, il existe différents moyens pour diagnostiquer l’endométriose.

 

Echographie et échographie endo-vaginale

L’échographie a la particularité de pouvoir visualiser les organes internes. L’échographie endo-vaginale permettra au gynécologue d’avoir une vision encore plus précise de l’utérus et des autres organes génitaux de la patiente puisqu’il s’agit d’une sonde introduite dans le vagin. Elle permet entre autre de détecter la présence de kystes ovariens. En revanche, elle ne permet pas de voir les éventuelles lésions existantes.

 

IRM

L’Imagerie par Résonnance Médicale permet de voir les organes internes de manière plus précise et ainsi détecter les kystes, les nodules et les lésions non visibles à l’échographie.

 

Hystérographie

Il s’agit d’un examen radiologique de l’utérus et des trompes de Fallope. Un liquide sombre est introduit via une petite sonde dans le col de l’utérus. Cet examen permet d’identifier les malformation utérines, les déformations de la cavité utérine ou le niveau d’imperméabilité des trompes.

 

Echographie endorectale

Il s’agit d’une échographie du bassin à l’aide d’une sonde introduite dans l’anus. Cet examen permet de chercher les lésions qui concerneraient l’anus.

 

Les diagnostics par examens chirurgicaux

Cœlioscopie

Cet examen consiste à introduire une mini caméra par le nombril ainsi que d’autres instruments en faisant des incisons de 5 à 10 mm.

La cœlioscopie permet un diagnostic complet de l’endométriose puisqu’elle permet de voir les lésions, de faire des prélèvements et de procéder à des interventions chirurgicales complexes. La cœlioscopie n’est d’ailleurs recommandée que si une opération chirurgicale est prévue par le médecin.

 

Laparatomie

Cette intervention consiste en l’incision de la paroi abdominale pour pouvoir analyser la cavité abdominale. Cette pratique est de moins en moins utilisée puisqu’elle est remplacée par la cœlioscopie.

 

Traitements

Aucun traitement définitif n’existe à ce jour pour guérir de l’endométriose.

Les traitements palliatifs permettant de calmer les douleurs pendant quelques mois ou quelques années sont l’hormonothérapie et la chirurgie.

L’endométriose étant liée à l’hormone œstrogène et les règles, les douleurs tendent à disparaître après la ménopause.

 

Le traitement hormonal

Ce traitement a pour but de supprimer les règles et donc de ne pas fournir au corps les œstrogènes qui nourrissent les cellules. La pilule ou le stérilet aux hormones pourraient soulager certaines femmes.

 

La ménopause artificielle

Dans ce cas, il s’agit de déclencher, sous forme de cures et de manière artificielle, la ménopause en les accompagnant d’un autre traitement pour diminuer les effets secondaires de la ménopause (bouffées de chaleur, prise de poids…).

 

La chirurgie

Cette intervention sera étudiée avec l’équipe médicale, qui évaluera, les antécédents de la patiente, l’impact de la maladie sur son quotidien et sa vision de la grossesse.

 

Source : www.endofrance.org dont la marraine est Laëtitia Millot de Plus Belle La Vie