La position du placenta peut susciter des questions chez les futures mamans. Pour être sûre de la normalité de votre grossesse, vous avez sûrement attendu les réponses de l’échographiste. Parlons-en en répondant à la question de cette jeune femme.

« Bonjour, je suis à la 35ème semaine de ma grossesse. Aujourd'hui, j'ai fait une échographie et ils m'ont dit que j'ai un placenta postérieur. Je voudrais savoir ce que cela signifie exactement et si cela implique une césarienne ? Merci d'avance. »


La réponse du Gynécologue au sujet du placenta postérieur

« Le placenta peut s’installer dans n’importe quelle partie de l’utérus. En général, il doit être implanté au fond, c’est-à-dire dans la partie supérieure. C’est ce qu’on appelle un placenta fundique. Il va se décoller après la naissance et n’entrave pas le passage du bébé au moment de l’accouchement. Le placenta postérieur est une position considérée comme normale, car il n’empêche pas le déroulement normal de la grossesse, du travail et de l’accouchement.

Les insertions basses du placenta, c’est-à-dire à proximité du col de l’utérus, augmentent les risques de devoir passer par la césarienne. D’ailleurs, si le placenta couvre l’orifice interne du col utérin, l’opération césarienne constitue le seul recours pour faire sortir le fœtus et éviter une hémorragie du travail. Vous devez donc être soulagée car la position postérieure n’a aucune incidence sur votre santé et celle de votre bébé, tant que le placenta se place suffisamment au fond de l’utérus.»


Placenta postérieur et grossesse : le placenta va-t-il changer de place ?

Au moment où le placenta se forme, c’est-à-dire dans les premières semaines de la grossesse, il se place généralement dans la partie basse de l’utérus. A ce stade, jusqu’à la 18ème semaine de la grossesse, ce fait n’a rien d’alarmant. A mesure que l’utérus prend du volume et que le fœtus grandit, le placenta migre et s’écarte du col. Ce changement de position du placenta est possible grâce à l’étirement des fibres musculaires utérines. C’est l’absence de migration qui est en partie à l’origine du placenta praevia, une maladie marquée par les risques de saignements vaginaux pendant la grossesse.


Les anomalies d’insertion du placenta : quand s’inquiéter ?

L’insertion correcte du placenta assure en grande partie le déroulement parfait de la grossesse. Il est normal d’avoir de se demander si tout se passe bien à l’intérieur, que le futur bébé aura bien sa réserve d’oxygène et de nutriments. Mais comme toutes les grossesses ne se passent pas de la même façon. L’organe peut se déplacer, s’implanter autre part que dans la partie supérieure appelée «fundus ».

Si votre gynécologue vous annonce que vous avez un placenta antérieur, c’est que celui-ci est devant. A moins d’une insertion basse, rien ne vous prédispose à un accouchement par césarienne. Cette position placentaire peut seulement réduire votre perception des mouvements de votre fœtus et rend difficile l’écoute des bruits de son cœur.

Si votre gynécologue annonce une insertion basse du placenta, une surveillance est recommandée. Vous allez devoir vous reposer pendant plusieurs semaines pour éviter les risques de saignement. Ainsi, un placenta qui couvre le col utérin est une contre-indication aux rapports sexuels.

Enfin, toute forme de décollement du placenta, ou la présence d’hématome derrière le placenta constituent des urgences. En cas de saignement vaginal anormal, accompagné de douleurs abdominales pendant la grossesse, il est conseillé de venir rapidement en consultation pour détecter l’une de ces pathologies potentiellement dangereuses pour la maman et le futur bébé.