L’université de Barcelone a demandé à une jeune maman étudiante de ne pas venir dans l’enceinte de l’établissement avec son bébé car celui-ci n’était pas couvert en cas d’accident et parce que les autres étudiants avaient le droit d’aller en cours dans des « conditions optimales ».
Mireia Cabanillas, une jeune étudiante de 24 ans, a décidé d'assister, avec son bébé, aux cours de sa dernière année de pédagogie à l’université de Barcelone en Espagne. Un mois après le début des cours, l'université lui a interdit de venir suivre les cours avec sa fille.
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La version de l'institution publique est que le bébé se baladait à 4 pattes et aurait pu se faire mal, mais aussi qu’il fallait respecter le bon déroulement des cours. La jeune étudiante a cependant expliqué qu'elle avait « tous les droits du monde » de concilier études et maternité et qu’elle n’avait personne à qui confier son bébé. En outre, elle a ajouté qu'un bébé de cet âge devait être avec mère et qu’il ne lui manquait que deux matières afin de terminer ses études. Ne pas valider ces derniers modules l’empêcherait d’obtenir un emploi en relation avec les études qu’elle suit depuis plusieurs années. Mireia n’a que quatre heures de cours reparties entre le mardi et le jeudi…
Au début, Mireia s’asseyait au premier rang et laissait son bébé crapahuter dans la salle. Mais elle a vite vu que la meilleure façon de ne pas déranger le cours était de s’asseoir au fond de la salle et de garder son bébé sans ses bras. De plus, Naima, sa fille, s’endormait généralement pendant les cours et si elle se réveillait et pleurait, Mireia sortait de la salle de classe pour tenter de la calmer.
Maintenant, sa grand-mère va à l'université avec elle afin de rester avec sa fille pendant qu'elle termine ses cours. La jeune maman affirme que ce sont les professeurs qui l’ont encouragée à venir en cours avec son bébé et qu’elle ne comprend pas les mesures prises par l'université.
L’université lui a donné une alternative : ne venir qu’aux examens finaux, mais après avoir essayé cette option l’année précédente, Mireia a préféré ne pas réitérer car cela avait été un échec. Mireia déplore donc la situation et dénonce le fait « qu’au lieu de nous aider en tant que jeunes mamans, ils nous rendent la situation encore plus difficile que pour les autres étudiants », « je me sentais déjà victime de discrimination quand j’étais enceinte et que je ne rentrais pas le fauteuil… ». Selon elle, il serait grand temps d'ouvrir un débat pour s’assurer qu’il y ait un lieu d’accueil pour les enfants à l’université.
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