La nouvelle technique de reproduction assistée autorisée par le Parlement britannique soulève de nombreuses controverses. Nous vous expliquons de quoi il s’agit.


La polémique fait rage au Royaume-Uni dans les forums de discussion et, par extension, au niveau international dans toute la communauté scientifique. Le Parlement britannique vient en effet d’approuver une nouvelle technique de reproduction assistée, communément appelée fécondation in-vitro « à trois parents » et qui consiste à fusionner l'ADN des ovules de deux femmes avec celui du spermatozoïde d'un seul homme et ce dans le but d'éviter la transmission de maladies dégénératives dues à des mitochondries défectueuses (là où se trouve l'énergie des cellules). Il s’agit en fait de prélever le noyau de l’œuf obtenu après fécondation (par le papa) de l’ovocyte de la femme contenant les mitochondries porteuses de mutation et de le greffer dans l’ovocyte fécondé (également par le papa) d’une femme saine et qui aura été débarrassé de son noyau. Malgré la polémique, le bébé recevrait donc essentiellement l’ADN de ses géniteurs et seulement 0,1 à 0,2% de l’ADN de l’ovule sain fournit par la donneuse.

Environ 2.500 britanniques pourraient bénéficier de cette nouvelle technique d’ici octobre prochain, de sorte que le Royaume-Uni deviendrait le leader mondial en matière de reproduction assistée.

Différentes études sur le sujet ont montré que la technique est sûre et ne comporte pas plus de risques qu’une autre, même si seul le temps et l’utilisation régulière de la méthode le prouvera. Pour le moment, ce sont surtout les voix contre qui se sont élevées et notamment les organisations religieuses qui ont demandé aux parlementaires de ne pas approuver l'amendement de la loi sur la reproduction assistée actuellement en vigueur dans le pays.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Pensez-vous que ces avancées scientifiques peuvent aider les couples à devenir parents ? Ou considérez-vous, au contraire, que le sujet est délicat, notamment du point de vue éthique, et que cette technique doit faire l’objet d’études supplémentaires avant d’en étendre son utilisation ? Faites-nous part de votre avis.