Il est courant de penser que les enfants grandissent forts, sereins et sûrs d'eux-mêmes s'ils sont soumis à des critiques ou à ce qui est défini comme « les expériences nécessaires de l'échec ». En réalité, c'est tout le contraire... Si vous ne savez plus si faire des louanges à votre enfants est une bonne chose ou non, cet article est fait pour vous !
Les expériences de nombreux parents, confirmées par des études scientifiques, ont montré qu'il est plus éducatif de vivre le succès que l'échec. Féliciter l'enfant pour ses bons résultats avec des gestes et des regards tendres ou une appréciation positive est essentiel. C'est ce que les psychologues appellent la « technique du renforcement positif », qui est extraordinaire pour améliorer son comportement et son estime de soi.
Pourquoi les éloges et les compliments envers votre enfant sont-ils si importants ?
Les compliments adressés à un enfant ne sont jamais trop nombreux. Si nous les comptons, nous pouvons constater que, dans de nombreux cas, le rapport entre les félicitations et les gronderies, les pleurnicheries et les manifestations de colère est d'environ un à dix. C'est pourquoi il ne faut pas craindre d'en faire trop avec les compliments, qui sont toujours une manifestation d'affection et d'encouragement, dont les enfants ont plus besoin qu'on ne le croit souvent.
Il est toujours important de féliciter l'enfant pour ses bons résultats en le câlinant ou en le félicitant. C'est ce que les psychologues appellent la technique du "renforcement positif", qui est extraordinaire pour améliorer le comportement et l'estime de soi des enfants.
En effet, les compliments véhiculent trois messages différents :
- Ils font comprendre à l'enfant qu'il est aimé.
- Il renforce la confiance en soi.
- Il l'encourage à faire de son mieux.
Comment féliciter son enfant : mettre en avant ce qu'il sait faire
De nombreuses recherches montrent que les enseignants enthousiastes obtiennent de meilleurs résultats que ceux qui ont toujours tendance à indiquer les erreurs et à pointer des incompétences. En d'autres termes, il s'agit de toujours souligner ce que l'enfant est capable de faire, plutôt que de mettre en évidence ce qu'il ne sait pas faire.
Prenons l'exemple de ses premiers pas. Lorsqu'il tombe, au lieu de lui dire qu'il n'a pas été capable de rester debout, on peut souligner combien il s'est bien relevé du sol.
De même, les défis que vous lui proposez doivent renforcer chez l'enfant la conviction qu'il est capable de surmonter les obstacles qui se présentent à lui.
Les défis présentés à l'enfant doivent avoir deux caractéristiques :
1/ Ils doivent le stimuler à progresser, tout en étant accessibles.
2/ Ils ne doivent pas être trop faciles, car cela n'apporterait pas le stimulus du défi ; et ils ne doivent pas être trop difficiles, car ils sembleraient inatteignables pour l'enfant.
Pour être constructive, la louange doit toujours motiver. De cette manière, l'enfant percevra les progrès réalisés et se fixera de nouveaux objectifs. À cette fin, il est important de décrire ce qu'il a fait sans exprimer de jugements. Par conséquent, il ne faut pas lui dire : « Tu as bien construit cette tour ! », mais plutôt : « Waouh, ta tour est sacrément haute ! ».
Faire des louanges à son enfant : quelques exemples concrets
Afin de vous guider au mieux dans ce processus, nous vous présentons quelques situations fréquentes avec des exemples de félicitations constructives.
Situation 1 : votre enfant partage ses jouets avec un ami ou un frère/une sœur
Félicitation : « Tu as été très généreux en partageant tes jouets aujourd'hui. Cela fait de toi un super ami ! »
Situation 2 : votre enfant termine ses devoirs sans aide
Félicitation : « Tu as terminé tes devoirs tout seul, c'est impressionnant ! Ton autonomie et ta détermination sont remarquables. »
Situation 3 : votre enfant essaie de nouer ses lacets, même s'il ne réussit pas parfaitement
Félicitation : « Je suis fière de voir que tu as essayé de faire tes lacets tout seul. Chaque essai te rapproche de la réussite ! »
Situation 4 : votre enfant aide à mettre la table sans qu'on le lui demande
Félicitation : « Merci d'avoir aidé à préparer le dîner en mettant la table. Ta contribution est fortement appréciée et montre que tu es responsable. »
Situation 5 : votre enfant exprime ses sentiments au lieu de se mettre en colère
Félicitation : « Je suis contente que tu m'aies parlé de tes sentiments au lieu de te mettre en colère. Cela montre ta maturité et ta capacité à gérer tes émotions. »
Féliciter son enfant : quand les louanges ne font pas de bien à l'enfant
Il est essentiel de comprendre que, bien que la louange soit généralement bénéfique, elle peut parfois avoir l'effet inverse si elle n'est pas appropriée.
Des compliments génériques ou excessifs peuvent rendre l'enfant dépendant de l'approbation externe, diminuant ainsi sa motivation intrinsèque.
De même, féliciter l'enfant uniquement pour ses réussites et non pour ses efforts peut créer une pression de performance et une peur de l'échec. Par exemple, des éloges constants sur l'intelligence naturelle d'un enfant peuvent le conduire à éviter les défis, de peur de ne pas répondre aux attentes.
Il est donc crucial d'équilibrer la louange avec le retour constructif, en reconnaissant les efforts et le processus d'apprentissage, plutôt que de se concentrer uniquement sur les résultats. Ainsi, les enfants apprennent à valoriser le parcours et à développer une résilience face aux obstacles, ce qui est essentiel pour une croissance saine et équilibrée.
Les félicitations doivent être inconditionnelles : Si vous dites à votre enfant : « Je suis très heureux que tu n'aies pas frappé ta sœur. J'espère que tu as enfin compris comment te comporter », vous ne l'encouragez pas à poursuivre son comportement positif.
Enfin, s'il est bon de féliciter votre enfant devant les autres, il est également important de le prendre à part pour lui faire des remarques et des réprimandes. Il vous en sera ainsi reconnaissant et sera plus enclin à vous écouter.