La tête de mon bébé, âgé de 3 mois, est en train de s’aplatir car il adore dormir sur le dos. J'essaie de le mettre sur le ventre pendant la journée, selon les indications de son pédiatre, mais il n’aime pas et il pleure.
J'ai vu sur Internet qu'il existe un oreiller spécial pour éviter l’aplatissement de la tête, cependant j’aimerais consulter un spécialiste avant de l'acheter. Son utilisation est-elle conseillée? Dans le cas contraire... que puis-je faire?
Réponse du Pédiatre
L'aplatissement du crâne, appelé plagiocéphalie, est plus commun chez les bébés depuis que les Sociétés Scientifiques de Pédiatrie recommandent de mettre les enfants sur le dos dans leur berceau. Depuis que l'on applique cette recommandation, la fréquence du nombre de mort subite du nourrisson a fortement diminué.
De temps en temps, pendant la journée et toujours sous contrôle de la maman ou d'un adulte, le bébé peut être placé dans une position latérale, afin que la pression du matelas sur la tête soit distribuée dans des points différents. J’ignore l'existence de l'oreiller dont vous parlez, mais on peut aussi y parvenir de la façon suivante: allongez votre bébé sur le côté (tout en le changeant de position de temps en temps), roulez une petite serviette et placez-la afin que le ventre de votre bébé s'appuie dessus, puis roulez une serviette plus grande sur laquelle il appuiera son dos. De cette façon, l'enfant sera «encaissé», mais confortable.
Vous pouvez aussi trouver un dispositif identique sur le marché, constitué de deux cylindres de mousse recouverts de tissu. L’utilisation de n’importe lequel des deux systèmes, comme je vous l’ai dit, doit se limiter aux petites siestes pendant lesquels votre bébé est sous surveillance. Pendant le nuit, ou les siestes plus longues, vous devez allonger votre bébé sur le dos.
Sachez aussi que ces plagiocéphalies posturales ont tendance à se résoudre dès que votre bébé, couché dans son transat ou semi-assis sur des coussins, déplacera sa tête de droite à gauche. S'il s’agit d’une plagiocéphalie sans solution, ou si on ne constate pas d'amélioration, votre pédiatre vous orientera vers un spécialiste, qui vous indiquera le traitement adapté.