Les nuits d'été se prêtent aux confidences et aux discussions réconfortantes qui nous amènent à réfléchir sur la vie et la condition humaine en partageant nos expériences en toute sincérité et nous voyons alors que nous aspirons tous à la même chose : aimer et être aimés.

À la lumière de la pleine lune de Juillet, considérée en Inde comme la lune qui illumine les êtres dans leur croissance intérieure, j'ai eu l'occasion de participer à une conversation intéressante sur la solitude et le ressentiment, ou l'amertume, que certaines personnes peuvent ressentir parce qu’elles ont le sentiment d’être mises de côté, abandonnées par leurs amis, leurs proches, leurs partenaires et les personnes de leur passé en général.

En les écoutant, je suis arrivée à la conclusion qu’il existe un comportement assez généralisé, normalement inconscient et lié à une carence affective dans l’enfance, qui consiste à exiger de nos proches un amour et une loyauté inconditionnels. On leur demande ainsi de s’occuper de nous toute leur vie, qu’ils s’inquiètent pour nous, de nos besoins tant physiques qu’émotionnels, une exigence qui va parfois jusqu’à rendre les autres responsables des décisions les plus importantes de notre existence. Que ce soit par manque de confiance en soi ou par infantilisme, nous le faisons souvent pour éviter les erreurs et donc, de se sentir responsable.

Comment reconnaître ces blessures sans en accuser personne? Comment apprendre à aimer inconditionnellement? Comment partager l'affection d'une manière saine, sans artifices, pour accaparer l’attention de l’autre? Après cette conversation nocturne, j’ai continué à penser à toutes ces questions dans lesquelles l'humilité semblait être la clé pour réussir à reconnaître et faire face ouvertement à nos véritables sentiments à l'égard de la détérioration de certaines relations. Il m’a semblé qu’au lieu de ressasser des sentiments comme le ressentiment, l'envie et autres subtilités, on pourrait essayer de parler sincèrement pour se rapprocher des personnages de notre passé.

Une autre possibilité serait de les laisser aller et vivre leur vie en toute liberté, en les remerciant pour le temps passé ensemble et pour avoir fait ensemble un bout de chemin. Cette intention pourrait se visualiser en laissant échapper des ballons de couleur comme un symbole de détachement. On dit que si on aime quelqu’un, on doit le laisser libre et, s’il revient, c’est qu’il y a encore des moments à partager…

L'être humain a du mal à se détacher du passé, des relations de dépendance affective, du cordon ombilical qui nous lie, mais il s'y accroche, parfois même jusqu’au déchirement. En général, on a peur des commencements, de l'indépendance, des ruptures conjugales, des licenciements, des changements qui impliquent une renaissance parce qu’ils exigent d'être proactif, de prendre des décisions et donc d’être responsable des résultats. Mais si, dans la vie, tout est apprentissage, qu’importe de se tromper si on peut recommencer?

À tout moment de la vie on peut appeler un être cher et lui dire humblement qu'il nous manque, on peut enterrer les rancunes et la hache de guerre, on peut se séparer et recommencer une vie avec enthousiasme, avec espoir et avec le désir de voir une nouvelle aube se lever. Alors allez-y, aimez et soyez libre !