J'ai un bébé de 13 mois et demi, une petite fille, qui, chaque fois qu'elle se met en colère ou n'obtient pas ce qu'elle veut, se donne des coups de tête contre la première chose qu’elle trouve. Je suis sûre qu’il s’agit d’une simple colère et non d’un problème sérieux.
De plus, elle essaie de ne pas se faire très mal et si je lui mets la main sur le front avant qu’elle se tape, elle n’insiste pas. Et ce n’est pas par manque d’attention ou d’affection, est-ce que ça pourrait être le contraire ? Même si j’ai essayé de ne pas dire oui à tout, personne ne naît en sachant tout. Comment dois-je faire pour éliminer cette manie ? Car j’ai remarqué que l’ignorer n'est pas la solution, mais la gronder non plus.
Réponse du pédiatre
En effet, ça a tout l’air d’être une manière de manifester une colère. C’est un petit peu précoce car c’est généralement à partir de quinze mois que les enfants commencent, mais comme tout ce qui a à voir avec le développement psychomoteur d’un enfant (et cela fait partie du développement), il n’y a pas d’âges spécifiques mais des âges limites.
Si un enfant pique une colère, c’est dans le but d’obtenir quelque chose, la manière d’agir à ce moment-là serait de l’emmener dans sa chambre (qui ne comporte aucun risque) et de le laisser seul pour qu’il termine son « mauvais moment », et l’autoriser à sortir lorsqu’il aura arrêté de le faire, comme si rien ne s’était passé.
La présence des parents, ou de n’importe qui, au moment de la crise de colère est considérée comme une récompense suffisante, parce que, qu'on le veuille ou non, nous manifesterons notre inquiétude d’une certaine manière.
Si, dans le cas de votre fille, il s’agit d’un seul coup de tête, ne l’empêchez pas, laissez-la faire, sans lui faire aucun commentaire, en agissant comme je l'ai dit plus haut dans le cas où il s’agisse d’une série de coups de tête. Ne cherchez pas midi à quatorze heures, et ne culpabilisez pas, en pensant que c’est à cause de trop ou de pas assez d’attention. La grande majorité des enfants passent par cette étape et notre travail consiste à ce qu’ils se rendent compte que nous ne leur donnons aucune valeur ni aucune importance.
