Il semblerait que même une légère exposition au mercure de méthyle pourrait être la cause de TDAH chez l’enfant. Comment considérer alors le poisson ?
Il semblerait que même une légère exposition au mercure pendant la grossesse pourrait favoriser l’apparition du syndrome de l’hyperactivité et du déficit de l'attention chez les enfants. Parallèlement, de nombreuses études confirment que la consommation de poisson - qui peut être contaminé par cette substance - réduit les risques de contracter ces troubles. Alors comment faire ? Qui croire ? Faut-il manger ou ne pas manger de poisson ?
Le poisson est très riche en éléments nutritifs sains tels que les acides gras et les omégas-3 essentiels pour le développement du cerveau du fœtus. Mais il est vrai également que les poissons adultes sont riches en mercure de méthyle associé depuis déjà longtemps au syndrome du TDAH. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration « Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux » et l’Environmental Protection Agency « Agence américaine de protection de l’environnement » recommandent d’ailleurs aux femmes enceintes d’en limiter la consommation.
Des études menées entre 1993 et 1998 par le Dr Sharon K. Sagiv sur l’alimentation de 400 futures mamans ont d’abord observé les niveaux d'exposition au mercure par examen des cheveux. Huit ans plus tard, ils ont analysé le comportement des enfants en leur faisant passer des tests pour détecter d’éventuels TDAH : ils ont ainsi conclu que la possibilité de développer un trouble du déficit de l'attention et une hyperactivité étaient liés aux quantités de mercure ingérés par la mère pendant la grossesse.
« Les femmes - dit Sagiv - doivent savoir que les éléments nutritifs contenus dans les poissons sont bons pour le cerveau du fœtus en développement, mais elles doivent également être conscientes que les niveaux élevés de mercure de certains poissons représentent un risque » : la seule solution semble être de ne choisir que certains types de poissons, comme l’anchois, la sardine, le saumon et le colin, moins exposés au « risque de mercure ». En revanche, évitez le thon et l'espadon, qui présentent certes des avantages nutritionnels, mais également une grande quantité de mercure assimilable par le fœtus.