Mercredi 26 octobre 2005, nous dînons chez Mathias et
Barbara. Depuis 8h30 le matin, j’ai des contractions environ toutes
les demi-heures mais elles ne sont pas douloureuses. A 1h00 du
matin (jeudi 27) nous nous couchons, et là les contractions
douloureuses débutent. C’est gérable et je me concentre sur la
douleur.
Je prends plusieurs bains et j’attends. Cependant, à 4h00
je réveille Laurent car je n’en peux plus d’être toute seule.
A 7h00 les contractions sont devenues très douloureuses et
régulières et nous partons à la maternité : monitoring pendant ½
heure et examen qui annonce que le col est à 2 cm. Il était à 1
cm la semaine passée. La sage-femme nous propose de rentrer
car il s’agit de contractions "d’entraînement". Elle suggère un long
bain chaud et la prise de Spasfon, car 80 % de ces contractions
peuvent passer. Arrivés à la maison à 10h30 nous nous exécutons.
Laurent ne retourne pas travailler et nous attendons. Puis la
journée passe, j'essaie de dormir en même temps que Laurent
mais c'est de plus en plus douloureux et je m'énerve.
A 17h00, nous repartons à la maternité, mais contrairement à
d'habitude nous mettons une heure pour y aller. Ce trajet est
insupportable. A nouveau on pose le monitoring et on m'examine.
Bonne nouvelle : le col est à ¾ cm. Le travail a commencé, la
sage-femme me propose de prendre un bain chaud avec des
huiles essentielles. Il est 19h30 et je plonge dans ce bain avec
plaisir, j'arrive à me détendre. Laurent part vers 20h30 à la maison
pour manger un peu et prendre une douche. Pendant son
absence, une autre sage-femme passe me voir pour se présenter
et me dire qu'on allait "travailler" ensemble. Puis elle revient vers
21h30, après 2 heures de bain, m'examine et me dit que le col ne
s'est pas trop modifié. Je suis déçue car j'ai de plus en plus mal.
Laurent revient et nous regagnons la chambre. Nous devons
retourner voir Neiza à 22h30, en attendant nous marchons, nous
nous baladons mais je me sens vraiment mal.
A 22h30, Neiza vient nous chercher. Elle m'examine : le col est
à 4/5. Elle me pose le monitoring. Il s'est ensuite décroché, il faut
recommencer, je n'en peux plus, je m'énerve, je pleure, j'ai mal.
Neiza me propose de reprendre un bain, il est 00h15 et doit
repasser à 1h00. A 00h45, je sors du bain et je m'allonge sur un
matelas, je n'en peux plus, c'est insupportable. Laurent est
adorable et ne sait pas quoi faire. Je n'arrive pas à mettre en
place ce que nous avions travaillée avec l'haptonomie.
Neiza revient (enfin !) à 2h00. Le col n'a pas évolué, c'est
insupportable ! Je décide donc alors de prendre la péridurale car
il reste peut être au minimum 5 heure de travail … mais il faut aller
très vite car l'anesthésiste est là, il arrive ! À 2h30, la péridurale est
posée. Vers 3h15, il faut que je me place en position dite "à
l'anglaise" car Loeïza est en position postérieure : elle regarde vers
mon ventre et cette position ralentit le travail et cause ces
douleurs si vives dans mes reins. Puis Neiza perce la poche des
eaux.
A 4h00, Laurent va dormir et je me repose aussi en dormant
quelques minutes par-ci par-là. C'est un réel bonheur de ne plus
souffrir et de souffler un peu ! L'évolution est ensuite assez rapide,
le col s'ouvre de plus en plus. Vers 6h30, Neiza m'annonce qu'à ce
rythme là on pourra "attaquer" à 7h30. Laurent revient aussi à ce
moment là. Neiza elle, réapparaît à 7h25.
A 7h50, la poussée commence. Il faut que la puce arrive en
une demi-heure sinon il faudra faire appel au médecin. La fin du
marathon est proche mais encore très sportive !!! Sandra,
l'auxiliaire de puériculture est là aussi pour nous aider. Laurent est
aussi fatigué que moi !! Il vit chaque poussée à fond !
A 8h19, notre princesse Loeïza est posée sur moi … Que
d'émotions et de bonheur ! Elle est toute belle, toute chaude et
reste sur moi environ 10 minutes. Ensuite, Laurent et Sandra
s'occupent d'elle pendant que Neiza s'occupe de moi.
A 10h00 nous regagnons tous les trois notre chambre et
Loeïza commence son premier repas au sein … le bonheur !
Félicitations. On voit avec ton expérience qu'accoucher n'est pas sans douleur, mais que ça n'empêche pas le bonheur. Et félicitations aussi à Laurent qui a su si bien t'épauler!